![[SÉRIE Technology outlook ] Sources alternatives de protéines, par le Prof. Erich Windhab (ETH Zurich)](https://republic-of-innovation.ch/wordpress/wp-content/uploads/2021/06/SYTW-nutrition.jpg)
Ces dernières années, les activités de recherche et de développement portant sur de nouvelles sources de protéines et leur transformation technologique ont été fortement stimulées par les prédictions d’un approvisionnement en protéines insuffisant de la population mondiale grandissante et par le questionnement croissant de la durabilité.
Selon les prévisions actuelles, d’ici 2024 le marché européen des protéines végétales devrait atteindre un volume global de CHF 2,8 milliards avec un taux de croissance annuel supérieur à 7%. Le «flexitarisme», pratique alimentaire principalement végane ou végétarienne, ainsi que les avantages en termes de coûts, de durabilité et d’impact environnemental sont les moteurs de cette croissance. En ce qui concerne les protéines végétales « nouvellement » découvertes issues de céréales, de légumineuses, de graines, de noix et d’oléagineux, outre les protéines de soja jusqu’ici dominantes ce sont surtout les protéines de fèves et de pois qui gagnent en importance en raison de leur teneur élevée en protéines et de leurs profils d’acides aminés adaptés. Pour leur utilisation, il faut maîtriser les processus technologiques d’élimination des composants à valeur nutritive insuffisante et d’extraction efficiente des protéines. Des gains d’efficience sont nécessaires même s’il existe déjà des isolats ou des concentrés de protéines adaptés et optimisés en pratique pour la transformation en substitut de viande, en fromage ou en boisson au lait végétal.
La production de substituts de viande à base de protéines végétales promet des avantages synergiques d’un point de vue écologique, économique et social. L’effervescence perceptible en Suisse depuis 2018 parmi les groupes de recherche, les startups et les entreprises de toute taille doit être encouragée et consolidée au moyen de développements technologiques auxiliaires. Il s’agit aussi de développer des business cases suisses. Les opportunités sont prometteuses.