Première greffe d’une oreille cultivée sur l’avant-bras…

Première greffe d’une oreille cultivée sur l’avant-bras…

Une première et une prouesse. À Bruxelles, une patiente de 19 ans à qui on avait dû retirer une oreille des suites d’un cancer de la peau a pu être greffée d’une nouvelle oreille, préalablement cultivée sur son avant-bras.

Cette première mondiale, nous la devons au Dr Afshin Yousefpour, stomatologue, chirurgien maxillo-facial et chef de pôle « tête et cou » de la Clinique Ste-Anne St-Remi à Bruxelles, en Belgique. Tout est parti en réalité d’une blague, celle de sa patiente de 19 ans qui avait dû être amputée d’une oreille des suites d’un cancer de la peau.

« Ma patiente m’a dit qu’elle en avait marre de sa prothèse parce que chaque fois qu’elle l’enlevait, elle repensait à son cancer. (…) Elle m’a demandé, à moitié en rigolant, si je ne pouvais pas lui fabriquer une oreille » a-t-il déclaré à RTL Belgique. Au départ, le docteur lui a alors répondu que malheureusement, ce n’était pas possible. Mais après réflexion, il a eu cette brillante idée.

Après avoir préparé la peau de l’avant-bras de la patiente pour la rendre plus élastique, le Dr Afshin Yousefpour a réalisé un prélèvement du vaisseau radial et greffé une prothèse en polyéthylène poreux, un peu plus grande que l’oreille de la patiente. L’objectif de cette opération était d’avoir une nouvelle oreille qui soit constamment recouverte d’une peau naturellement irriguée. Pourquoi l’avant-bras ? Parce que l’épaisseur de peau sur cette partie du corps est très fine, à l’image de celle de nos oreilles.

Six semaines de culture plus tard, le nouvel organe était prêt à être greffé, après avoir été percé pour pouvoir recréer le canal auditif. « Tout n’est pas parfait, mais je pense que c’est une étape assez importante pour développer d’autres techniques, l’affiner », estime le Dr Yousefpour. En effet, l’oreille n’a pas été faite sur mesure et la patiente a désormais une oreille plus grande que l’autre.

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Très satisfait du résultat de cette opération, le Dr Afshin Yousefpour aimerait maintenant travailler avec de véritables cartilages afin de limiter les effets secondaires, tels que les infections. Son prochain objectif : « Le nez ! »

 

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