Ces dernières années, les géants de l’industrie pharmaceutique ont tous, peu ou prou, suivi la même voie: désengagement des vaccins ou des antibiotiques et recentrage sur l’oncologie, les maladies neurodégénératives ou auto-immunes et… l’ophtalmologie. Autant on perçoit immédiatement le retour sur investissement pour les premiers secteurs – le cancer, Alzheimer, la sclérose en plaques ou Parkinson rapportent gros en raison des coûts de recherche – autant on peine à voir l’intérêt financier de la quatrième catégorie. Et pourtant, comme l’explique le président de Novartis, Jörg Reinhardt: «Pour Novartis, les troubles de la vue représentent une priorité stratégique sur le plan de la recherche.»