L’heure de la cybersanté a sonné !

L’heure de la cybersanté a sonné !

La santé est le secteur qui pèse le plus lourd dans l’économie suisse (11,4% du PIB, ou 63 milliards de francs). C’est aussi celui qui a créé le plus d’emplois ces dernières années. Sa croissance est supérieure à celle du PIB. Alors quand un si vaste domaine se numérise, c’est un nouveau secteur économique qui émerge, favorisant tout un essor entrepreneurial.

Après un report de 2015 à 2020 pour la mise en œuvre, la loi fédérale sur le dossier électronique (LDElP) du patient vient d’être approuvée par le Conseil des Etats en juin. Pièce centrale de la stratégie «santé 2020» du Conseil fédéral, elle sera examinée à la mi-octobre par le Conseil national.

Le texte prévoit que d’ici à six ans, chaque patient suisse pourra avoir un dossier électronique. Pour tenir compte des choix de chacun en matière de données personnelles, la mesure n’est pas obligatoire. Divers experts estiment à deux millions le nombre de dossiers qui deviendront électroniques dans un premier temps.

En Suisse, ce sont les cantons les véritables responsables du système de santé. Tous n’ont pas attendu que la stratégie esquissée dès 2007 soit mise sous forme de loi. Une dizaine a mis en place des formes partielles de numérisation des dossiers des patients. Genève est à la pointe avec son projet Etoile qui associe les HUG et La Poste mais aussi largement les différents acteurs du secteur de la santé. Partout, des initiatives émergent afin de numériser l’ensemble des dossiers médicaux.

Reste que leur déploiement bute sur divers problèmes que résume le professeur Christian Lovis, directeur du Service des sciences de l’information médicale des Hôpitaux universitaires de Genève. «Dans la santé, les volumes d’information sont très élevés, en même temps que les modèles de transaction doivent être ultrasécurisés. Ajoutez à cela des problèmes sémantiques propres à la médecine et un changement de culture et tout ne va pas aussi vite qu’espéré.»

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