Les assureurs se ruent sur les objets intelligents: dangers de discrimination?

Les assureurs se ruent sur les objets intelligents: dangers de discrimination?

«Les technologies portables (wearables en anglais) ont le potentiel de provoquer une mini-révolution dans la manière de contracter une assurance-vie, a récemment expliqué Neil Sprackling, le directeur général de Swiss Re, à Networking news. Si des gens sont prêts à utiliser des objets connectés et nous transmettent volontairement des informations sur leur santé, nous pourrons calculer les risques impliqués par ce processus de manière plus efficace et plus conviviale pour le client.»

Les analystes de marché s’attendent ainsi à ce que la demande pour les bracelets connectés qui monitorent la santé, comme le fitbit ou le jawbone, va exploser lors des prochaines années. De nouveaux outils qui permettent de mesurer le rythme cardiaque, la pression sanguine, le rythme du sommeil et d’autres indicateurs de santé sortent par ailleurs à une vitesse sans précédent.

Santésuisse, l’association des assureurs maladies en Suisse, a indiqué que la loi interdit à ses membres d’offrir des réductions aux porteurs de technologies portables quand ils souscrivent à des plans d’assurance maladie basique. Une interdiction confirmée par Michaela Kozelka, la porte-parole de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

«Les assureurs doivent fournir l’assurance maladie obligatoire à tous les citoyens, relève-t-elle. Les primes ne dépendent pas de l’état de santé ou des risques d’une personne assurée de contracter une maladie. Ce genre de technologie n’influence pas l’assurance maladie de base.»
Les assureurs privés, cependant, seraient libres d’offrir de telles réductions. «Les consommateurs sont libres de contracter une assurance maladie ou une assurance-vie privée, et la compagnie d’assurance est libre d’adapter ces produits et sa politique de prime pour s’adapter aux envies des consommateurs, explique Sabine Alder, la porte-parole de l’Association suisse d’assurances. C’est aux consommateurs de décider s’ils veulent acheter ce produit ou non.»

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