Le futur centre suisse du cancer à Lausanne a trouvé son financement

Le futur centre suisse du cancer à Lausanne a trouvé son financement

Un accélérateur pour la science et les traitements. C’est un peu le rôle que devrait jouer le futur bâtiment Agora, qui vient d’être mis à l’enquête publique à Lausanne et dans lequel on passera très vite de la recherche fondamentale à des applications thérapeutiques pour les patients atteints d’un cancer.

La réalisation de ce nouvel édifice, situé au cœur de la cité hospitalière vaudoise, au Bugnon, est dirigée par la Fondation ISREC, ancienne propriétaire des locaux de l’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer à Epalinges, avant le rattachement de cet institut à l’EPFL, en 2008. Le projet scientifique (lire ci-contre) est quant à lui le fruit des efforts communs du CHUV, de l’UNIL et de l’EPFL, avec la bénédiction du Conseil d’Etat vaudois, les terrains concernés appartenant au Canton. A terme, Agora réunira dans une même enceinte jusqu’à 300 médecins, biologistes, informaticiens, techniciens et autres spécialistes, afin de mettre au point de nouveaux médicaments.

Pour mener à bien ce programme, la Fondation ISREC s’est livrée à une recherche de fonds intensive, qui a abouti à un montant disponible conséquent, de quelque 40 millions de francs. Elle a aussi organisé un concours d’architecture, dont le résultat a été dévoilé en janvier 2013.

«Nous allons pouvoir financer le projet pour moitié par nos fonds propres et pour moitié par un emprunt hypothécaire», précise Yves Paternot, président de la fondation. L’investissement total se monte donc à environ 80 millions. L’argent provient de donations, petites ou grandes, de legs, et d’autres institutions actives dans le soutien à la recherche médicale, dont la Fondation suisse Leenaards. «En parallèle, nous allons continuer à allouer des fonds aux projets que nous soutenons par ailleurs, précise Yves Paternot. mais, durant quelques années, nous concentrerons nos efforts sur ceux qui ont déjà été planifiés.»

Quant au bâtiment, il a évolué depuis la présentation du concours d’architecture. Ses besoins énergétiques seront couverts par une connexion au réseau lausannois de chauffage à distance.

Un «atrium» est même venu s’intercaler entre le futur centre Agora et l’immeuble qui héberge actuellement l’Institut de pathologie. «Ce nouvel élément sera réalisé avec un matériau nouveau, qui ressemble au verre mais dont le poids spécifique est environ trois fois moindre, précise le professeur Francis-Luc Perret, directeur de la Fondation ISREC. Cet endroit est défini comme le lieu où les acteurs du centre, ainsi que la communauté médicale et scientifique, pourront se rencontrer librement et où le public pourra découvrir le travail de recherche mené dans le centre Agora, dans un langage accessible.»

Si le permis de construire est accordé au printemps prochain, le chantier devrait démarrer rapidement, et Agora devrait ouvrir ses portes à l’automne 2017.

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