Le clin d’oeil de PECUB: Sérendipité

Le clin d’oeil de PECUB: Sérendipité

Quand Léonard de Vinci et Nietzsche se sont rencontrés, ils ont inventé la sérendipité. Un art pour Picasso, « je ne cherche pas, je trouve », une science pour Poincaré, « le plus important dans la recherche, c’est le travail inconscient ». Comment trouver sans chercher ? Avoir de la veine, avoir de la chance ? Encore faut-il voir le bonheur caché dans les erreurs, les maladresses, les négligences, les stupidités et les incompétences.

Aspirine, pénicilline, velcro, viagra, insuline, les heureux hasards, l’Amérique de Colomb, la gravitation de Newton, le génie d’Edison. Peut-on être diplômé en sérendipité ? Si pas encore, c’est pour bientôt.

Nietzsche nous a dit, « mieux vaut être bouffon à sa manière que sage au gré des autres ».

Léonard de Vinci nous a écrit, « Certains présomptueux diront de moi que je suis un ignorant, en alléguant que je ne suis pas un lettré. Triste engeance. Mais moi, Léonard de Vinci, pour étudier les choses que je veux étudier, mon expérience vaut mieux que la parole d’autrui ».

Le cerveau humain choisira toujours la solution de facilité, par flemme, pour ne pas se fatiguer. Donc pour tirer profit de la sérendipité, il faut quand même un peu travailler. Bouffons dérisoires, savants confirmés, Mesdames et Messieurs Jourdain, fatigués professionnels, blasés de métier, rats de laboratoire, fragments d’humanité ne seront parasités par la sérendipité que si c’est le bon moment, que si c’est le bon lieu. Il y a un hasard au hasard, et ce hasard se cultive dans la glandouille.

La glandouille analytique à la Nietzsche. La glandouille curieuse à la Vinci. La glandouille mathématique à la Poincaré. La rencontre accidentelle de toutes les glandouilles. La sérendipité ne profite qu’à ceux qui la pratiquent.

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