Le clin d’oeil de PECUB: Glial trust

Le clin d’oeil de PECUB: Glial trust

Que nous raconte notre matière pensante ? Elle nous fait ressentir, à travers ses codes de communication, que les certitudes cela n’existe pas. Que peut-être existe un vague sentiment flou ; sentiment flou qui pourrait nous suggérer l’imminence d’un événement. La matière pensante à la qualité du présentiment, parce qu’elle est naturellement douée pour l’imagination.

Dans un crâne d’humain il y a une petite centaine de grammes de plomberie neuronale, des bouts de tuyaux, axones, accrochés les uns aux autres par des joints de libre passage, les synapses. Cent grammes, pas beaucoup plus. Cette plomberie dans laquelle circulent les flux d’informations sensorielles est approximative et poreuse. Les informations codées sous différentes formes, vivantes, chimiques, biologiques, lumineuses, électriques, gravitationnelles, spirituelles, un mélange de tout cela, encore non déterminées, s’en échappent. Ces informations codées vont se fondre et se disperser dans la glie, la matière blanche, la matière pensante, le corps gras du cerveau. Les cent grammes de plomberie flottent dans un gros kilogramme de fluide mystérieux. Quelle application subtile naît de cette coexistence crânienne ?

Le génie est dans la glie. Parce que c’est dans cette matière vaporeuse que les flux d’informations codés ou décodés se croisent, se mélangent, s’accidentent, explosent, disparaissent, se recomposent, se métamorphosent. Le gras c’est le datacenter. Et c’est dans ce gras que se cache l’énigme du génie humain. Cela n’est pas une certitude, c’est une évidence.

Pierpaolo Pugnale, philosophe

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