Deux nouvelles levées de fonds pour des spin-off de l’EPFL

Deux nouvelles levées de fonds pour des spin-off de l’EPFL

La fibre nanoactive, aussi fine qu’un cheveu, développée par L.E.S.S. présente de nombreux avantages pour les éclairages techniques, par exemple pour le contrôle d’une chaîne de production à haute cadence, l’éclairage automobile ou le rétroélcairage d’écran. «La fine épaisseur et la flexibilité de la fibre, alliées à l’excellente uniformité et directivité de la lumière générée offrent des options de conception jusqu’alors inexplorées», explique Yann Tissot, CEO de la start-up. Une innovation qui pourrait, d’après ses concepteurs, remplacer la technologie LED pour les éclairages techniques.

Cette levée de 3 millions de francs, va permettre à l’entreprise d’accélérer la commercialisation de sa technologie, particulièrement en augmentant ses volumes de production en réponse à la demande croissante de clients clés au Japon, en Allemagne et en Suisse. Cette augmentation de capital a été rendue possible par des fonds institutionnels (VI Partners) et privés. «Nous sommes heureux d’être parvenus à convaincre trois «business angels de l’année », qui sont tous des entrepreneurs à succès », souligne Yann Tissot. La jeune entreprise a également pu compter sur la contribution financière de membres fondateurs de deux autres spin-off de l’EPFL récemment rachetées par Intel: Composyt Light Labs et Lemoptix. Pour le CEO de L.E.S.S, «cela montre que nous entrons dans une nouvelle ère de la scène d’investissement en Suisse où des fondateurs à succès réinvestissent dans les start-up. C’est ce qui manquait cruellement à l’écosystème local en comparaison à celui de la Silicon Valley».

Lunaphore Technologies SA a également bouclé un tour d’investissement, le premier, qui se monte à 2 millions. Cette spin-off de l’EPFL fondée en avril 2014 a développé un dispositif innovant de diagnostic des tissus, principalement pour l’analyse et la classification de tumeurs.

Le cœur de la technologie de Lunaphore, développé à l’EPFL pendant les 6 dernières années, est appelé «Microfluidic Tissue Processor » (MTP). Ce dispositif augmente la rapidité et la précision des processus requis pour réaliser des essais diagnostiques sur des échantillons de tissus comme les tumeurs solides. La première application ciblera la recherche de signatures de certaines protéines dans des tissus tumoraux, une procédure connue sous le nom d’analyse immunohistochimique. Des essais cliniques ont déjà été conduits avec 76 patients ayant le cancer du sein. «Les résultats ont démontrés que ce dispositif permet de réaliser une telle analyse en 5 minutes – comparée à 2 à 8 heures pour les standards actuels – et les résultats diagnostiques obtenus sont plus précis que les méthodes utilisées dans les laboratoires de pathologie traditionnels », souligne Ata Tuna Ciftlik, CEO de l’entreprise.

Les 2 millions proviennent d’investisseurs publics (Redalpine Venture Partners) et privés de Suisse et du Royaume-Uni. Michael Sidler, au bénéfice de nombreuses années d’expérience en tant qu’investisseur et entrepreneur dans les sciences de la vie, et cofondateur de Redalpine, entre par ailleurs au Conseil d’Administration de la start-up. « Des solutions comme celle de Lunaphore sont requises dans un monde où la médecine devient de plus en plus personnalisée et déterminée par des panels de biomarqueurs », souligne-t-il.

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