De l’homme augmenté au transhumanisme (2/2)

De l’homme augmenté au transhumanisme (2/2)

Améliorer l’espèce humaine ?

Les transhumanistes prônent le droit moral, pour ceux qui le désirent, de se servir de la technologie pour accroître leurs capacités physiques, mentales ou reproductives et d’être davantage maîtres de leur propre vie… Leur objectif de long terme : à l’aide des technologies, améliorer l’espèce humaine. D’abord réparer l’homme et le libérer de ses vulnérabilités biologiques, puis augmenter ses capacités, notamment cérébrales, pour en faire un homme beaucoup plus puissant ; enfin, enrayer le phénomène de vieillissement. N’est-ce pas l’ambition affichée de Calico, l’entreprise lancée à l’automne 2013 par Google ?

Les transhumanistes attendent aussi beaucoup des grands projets actuels sur le cerveau. Reconstituer la complexité d’un cerveau humain et de ses quelques 100 milliards de cellules avec leurs connexions, c’est le but poursuivi à la fois par le projet Human Cognome aux États-Unis et par le projet Blue Brain en Suisse. En attendant un hypothétique « uploading », c’est-à-dire le transfert du contenu d’un cerveau humain sur un ordinateur, sa dématérialisation dans le « cloud » ou sa réimplantation sur un robot.

Questions éthiques:

Quelles conséquences l’élimination des imperfections aura-t-elle sur la biodiversité humaine ? Autrement dit, la standardisation génétique de l’humanité est-elle un risque systémique ?

L’historien Francis Fukuyama, auteur de La Fin de l’homme, reproche à ce mouvement de promouvoir une forme supérieure de l‘inégalité, celle qui règnerait entre hommes naturels et hommes augmentés…

Plus

Leave a reply