Après la Chine, le Royaume-Uni autorise la manipulation des embryons humains

Après la Chine, le Royaume-Uni autorise la manipulation des embryons humains

Des scientifiques ont été autorisés à manipuler des embryons humains à des fins de recherche, a annoncé lundi l’autorité britannique de la fertilisation humaine et de l’embryologie, la HFEA. Il s’agit d’une première au Royaume-Uni.
Cette autorisation concerne l’utilisation de la méthode Crispr-Cas9, qui permet de cibler les gènes défaillants dans l’ADN afin de les neutraliser plus précisément. Il s’agit d’une des premières autorisations de manipulation des embryons humains, après une première tentative chinoise en début d’année 2015.

“Nous avons approuvé la demande du docteur Kathy Niakan de l’Institut Francis Crick d’ajouter la possibilité de manipuler des embryons (humains) à son autorisation de recherche”, a annoncé la HFEA. Son établissement est basé à Londres.
La requête avait été déposée, au mois de septembre, afin d’étudier les gènes en jeu lors du développement des cellules qui vont ensuite former le placenta. La recherche vise notamment à comprendre pourquoi certaines femmes font des fausses couches.
La modification génétique d’embryons à des fins de traitement est interdite au Royaume-Uni. Elle est en revanche autorisée, depuis 2009, dans la recherche, à condition entre autres que les embryons soient détruits au bout de deux semaines maximum.

Mais c’est la première fois qu’une telle demande a été formulée, avait précisé en septembre la HFEA. L’autorité britannique a confirmé lundi qu’il serait interdit d’utiliser les embryons pour les transplanter sur des femmes.
En avril dernier, des chercheurs chinois avaient annoncé être parvenus à modifier un gène défectueux de plusieurs embryons, responsable d’une maladie du sang potentiellement mortelle. Cette première avait soulevé des inquiétudes et des questions éthiques.

Source: Swissinfo

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